Présentation du Centre Granger

Le Centre Gilles Gaston Granger (CGGG) est une unité mixte de recherche (UMR7304) associant Aix-Marseille Université (AMU), dont il porte le Département de Philosophie dans l’UFR ALLSH (Unité de Formation et de Recherches Arts, Lettres, Langues et Sciences Humaines), et le CNRS (Centre national de la recherche scientifique), dans l’Institut des sciences humaines et sociales, section 37 : Philosophie, épistémologie, histoire des sciences. Le CGGG est par ailleurs une composante des instituts d’établissements AMU INCIAM ( Innovations et Créativité) et Origines (exobiologie). Il est intégré dans l’ensemble fonctionnel de la Maison de la recherche, sur le site géographique de la Faculté de lettres d’Aix-en-Provence, mais aussi sur le site de St-Charles à Marseille.

Issu du Séminaire d’Épistémologie Comparative créé en 1974 par Gilles Gaston Granger, d’abord devenu le Ceperc en 1995 en intégrant l’analyse pluridisciplinaire des situations de travail ou « ergologie », il a pris le nom de « Centre Gilles Gaston Granger » en 2018.

 

Le Centre est mono-équipe. La recherche y est structurée en trois grands pôles de projets :

  • Le pôle 1, « Histoire et philosophie des sciences », rassemble des projets de recherche qui se consacrent à l’analyse historico-philosophique des disciplines scientifiques (logique, mathématiques, physique, biologie, psychologie...).

  • Le pôle 2, « Histoires de la philosophie », déploie des projets de recherche en histoire de la philosophie avec l’ambition d’embrasser l’entièreté du spectre temporel qui s’étend de la philosophie antique à la philosophie contemporaine, avec une attention réflexive portée à l’épistémologie de l’histoire de la philosophie.

  • Le pôle 3, « Ontologies du présent », regroupe des projets qui interrogent les enjeux ontologiques, normatifs et épistémologiques des modalités de construction de nouveaux objets de connaissance et de croyance dans le monde contemporain, et leurs impacts socio-politiques.

Les travaux menés dans ces 3 pôles partagent plusieurs marqueurs conceptuels et méthodologiques forts, qui structurent la spécificité et la richesse de nos contributions :

  • Une approche comparative qui, dans l'héritage de l'œuvre de Bachelard,  Granger, Vuillemin, Canguilhem et Brunschvicg, œuvre à penser les rapports entre philosophie et sciences dans la pluralité irréductible de leur choix et résultats théoriques, et dans un dialogue constant avec la pratique scientifique concrète de leur temps.

  • Une approche réflexive de l’histoire de la philosophie et de l’histoire des sciences, nourrie par les apports croisés de l’histoire de la philosophie et des différentes branches de l’épistémologie, et riche de la largeur du spectre temporel que nous embrassons.

  • La mise à contribution croisée des traditions philosophiques analytiques et continentales, qui s’enracine dans une attention aux spécificités des objets de connaissance et de croyance, qui motive d’aller chercher, dans des approches parfois très éloignées les unes des autres traditionnellement, des ressources conceptuelles pertinentes.

Ces marqueurs conceptuels et méthodologiques caractérisent également deux initiatives transverses, impliquant des chercheurs et des ressources intellectuelles émanant des trois pôles, structurées par des financements sur projets, des collaborations et des activités académiques récurrentes  :

  • L’initiative transverse « Décisions environnementales » se consacre à une analyse réflexive, à l’appui d’une démarche de philosophie de terrain, des modalités d’action et de décision en matière d’environnement, avec un intérêt particulier pour la mise en évidence des ressorts des inerties et des changements, l’identification des motifs normatifs sous-tendant les différents corpus de savoirs, la recherche d’un équilibre réflexif entre appropriation de ces motifs normatifs et distanciation critique vis-à-vis d’eux, le développement des potentialités d’émancipation associées à la diversité des modalités d’insertion dans l’environnement, l’analyse des outils et des dispositifs de décision et d’aide à la décision.

  • L’initiative transverse « Philosoph-IA » explore les enjeux philosophiques du développement, du déploiement et des métamorphoses des théories et outils de l’intelligence artificielle : reconfigurations des enjeux d’argumentation : évolutions de l’articulation entre usages rhétoriques et rationnels de l’argumentation et des modalités de construction de l’acceptabilité, légitimité des usages de l’IA et de l’expertise adossée à l’IA, approche critique d’orientation analytique du cognitivisme et du computationnalisme, impacts de l’IA sur la construction et la diffusion des savoirs scientifiques, éthique « by design » des nouveaux objets numériques (LLM, outils d’aide à la décision, etc.).